A Gilly, 630 plants de vigne ont été plantés par les résidents du Maillon.
Ce sont des vignerons qui supervisent le projet, né d’une amitié franco-belge et d’une remarquable idée de solidarité.
Un peu d’histoire…
Surprise !… Le vin belge, c’est une très vieille histoire ! Les premières vignes auraient été plantées vers le 7e siècle, l’apogée se situant vers le 14e siècle. La vigne est alors extrêmement courante sous nos latitudes (Huy, Liège, Louvain, Diest, Wavre…).
Comme d’habitude, diront certains, ce sont les moines qui s’avèrent être les maîtres du jus de la treille, qui leur sert non seulement pour célébrer la messe, mais aussi pour la pratique médicale, pour leur propre commerce ou pour leur consommation personnelle (avec modération, bien sûr…). Ces moines, principalement les Cisterciens, possèdent du temps, de la science et des terrains propices à la culture de la vigne, notamment en France (Clos-Vougeot, Aloxe-Corton,…). En Belgique aussi, les abbayes cisterciennes (Orval, Aulne, Grandpré, Villers,…) vont tout naturellement développer leurs propres vignobles.
Cependant, entre le 17e et le 18e siècles, le vignoble belge va disparaître presque complètement, sous l’effet de très forte gelées à répétition et de l’amélioration des voies de communication avec la France.
Les buts des nouveaux viticulteurs wallons
Plusieurs facteurs déterminent la farouche volonté de recréer le vignoble wallon. Tout d’abord, il y a l’aspect historique, la recherche de ses racines, un goût de terroir ancestral que l’on veut remettre au goût du jour. C’est particulièrement vrai pour les replantations « à l’identique » sur des sites abbatiaux tels que Villers-la-Ville ou l’Abbaye St-Denis près de Soignies.
Ensuite vient l’aspect camaraderie. Souvent chapeautés par une ASBL, les vignobles demandent beaucoup de bonne volonté de la part des membres qui s’y investissent : travail manuel incessant, achat de matériel, organisation de festivités,… tout cela resserre les liens fraternels entre les compagnons de la vigne! Enfin, il y a quelque fois un but pédagogique, d’altruisme voire d’humanisme qui est l’utopie ultime à réaliser, si d’aventure l’opération s’avère un temps soit peu rentable…
Le vignoble du Maillon